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Mobiliser les savoirs au service d'un véritable codéveloppement euro-africain

Le Groupe interacadémique pour le développement - GID - est une association internationale créée en 2007 par onze académies de l’Europe du Sud et du continent africain. 

Avec l’ambition de « mobiliser les savoirs au service d’un véritable co-développement euro-africain », le GID a réussi, depuis sa création, à fédérer une communauté active de partenaires des pays d’Europe, de Méditerranée et d’Afrique, axe géostratégique d’importance croissante.

Aucun autre réseau académique ne réalise aujourd’hui la combinaison des deux composantes interacadémiques opérée par le GID, l’une géographique, étendue à trente Académies d’Europe du Sud et de pays africains, et l’autre par les multiples domaines de compétences des Académies qui le constituent (sciences, technologies, santé, agriculture, sciences humaines et sociales…). 

Cette originalité rend le GID capable d’aborder les problèmes de développement dans leur complexité, avec l’indépendance de tout intérêt partisan que lui confère son statut académique, en se présentant comme un centre de réflexion, une force de propositions et un catalyseurs d’actions.

FIL DE L’INFO

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MOBILISER LES SAVOIRS AU SERVICE D'UN VÉRITABLE CODÉVELOPPEMENT EURO-AFRICAIN

François GUINOT, Président du GID

 

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Méthodes : au sein d’une maternité d’un hôpital de district de la périphérie de Dakar, de 2003 à 2006, les anthropologues (dont une sage-femme) ont effectué une analyse des facteurs compliquant la prise en charge des parturientes. A ensuite été mise sur pied une intervention, impliquant les professionnels de santé, et visant à les amener à s’approprier de nouvelles pratiques : des « rencontres-miroirs » ont été créées et se sont tenues régulièrement, dans un cadre préservant la confidentialité ; des cas y ont été décryptés et discutés de façon à identifier consensuellement les points de blocage et les difficultés dans la prise en charge obstétricale. Ces études de cas étaient alimentées par les observations des chercheurs et des professionnels eux-mêmes.

Abstract.
In developing countries, it is difficult to rally a radiologist to conduct field studies. Here, we report how a radiologist taught a clinician to carry out the ultrasound examination as defined by the World Health Organization (WHO) record sheet for Schistosoma haematobium related lesions. In a population infected with S. haematobium , the learner and teacher performed two ultrasound exams and the results were compared. One hundred thirty-two children were prospectively included, during 8 ultrasonography sessions split over 23 days. After 51 examinations the learner’s sensitivity was above 90%. After the fifth session the specificity reached 100% (results remained stable until the end of the study period). This study shows that a clinician can quickly learn how to carry out a simple ultrasound examination to gather the items needed for the follow-up of S. haematobium related lesions, suggesting that clinicians could implement networks of ultrasound-based surveillance on the field.

Résumé
Cet article est le fruit d’une collaboration scientifique entre des chercheurs des sciences sociales et de la santé. Son objet s’inscrit dans une vision globale de compréhension et d’analyse anthropologique de la relation entre les soignants et leurs jeunes patients, au Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou. Avec les médecins, les socio-anthropologues se sont attelés à identifier les itinéraires thérapeutiques qu’empruntent les familles quand un enfant tombe malade. Certaines familles vivent en milieu urbain ou périurbain, mais beaucoup d’autres résident en milieu rural et sont parfois éloignées d’un centre de santé moderne. L’aspect financier peut également devenir un frein à l’utilisation des services des soins de santé moderne.

RÉSUMÉ :
Lors du Sommet du Millénaire (2000), les chefs d’états se sont fixés l’objectif de réduire de 75% d’ici 2015 la mortalité maternelle dans le monde. Les progrès dans la connaissance de l’épidémiologie de la mortalité et de la morbidité maternelles ainsi que l’ex p é rience acquise sur le terrain ont permis à la communauté intern ationale de concevoir un programme dont les actions sont basées sur la preuve scientifique et dont le coût peut paraître relativement faible. Toutefois, la mise en oeuvre se heurte à la réalité : l’augmentation de l’accessibilité géographique à des soins obstétricaux d’urgence, complets et de qualité, nécessite de forts investissements et du temps ; l’augmentation de l’accessibilité financière reste difficile compte tenu du niveau de vie des populations et du désengagement de l’État. La réalité vécue par les femmes et les personnels est largement méconnue de la santé publique. Une approche pluri-disciplinaire associant à parts égales la santé publique, la gynéco-obstétrique, l’anthropologie, l’économie de la santé, les sciences politiques et les spécialistes de la mobilisation sociale et communautaire est indispensable.